La guerre de 1870 va le mobiliser dans le régiment d’infanterie jusqu’à la défaite.
A son retour Emile Gallé ne perd pas de temps, il participe à l’évolution de l’affaire familiale et part présenter ses créations en Angleterre à l’Exposition Internationale du Royal Hall d’où il rapporte une médaille de bronze.
Lors de l’Exposition Universelle qui se tient à Lyon en 1872 il rapporte le trophée, la médaille d’or. Trois ans plus tard son père lui donne la direction d’un atelier de décors et durant cette période il collabore avec différents artistes de talent dont Louis Hestaux.
En 1878 son imagination artistique est en effervescence lorsque son père lui laisse la direction de l’affaire familiale. Il laisse libre court à la transcription de la nature dans le verre, sortant de l’académisme paternel. Perfectionniste et scientifique avéré il travaille sans cesse sur l’évolution et le perfectionnement de la matière. Sa notoriété et son talent sont tels qu’il est copié par d’autres faïenciers.
Il fait une entrée rayonnante en tant que membre à l’Académie Stanislas en 1891, son art n’a pas de limite dans l’excellence.
Il est reconnu de tous en France, toute la bourgeoisie parisienne et provinciale possède une œuvre de Gallé, comme en Europe et en Russie où une table «Gallé» est envoyée au Tsar. Gallé, plus qu’un nom, c’est une œuvre.
En 1901 soucieux de former des ouvriers d’art, et en humaniste désireux de promouvoir, faire évoluer et protéger les activités culturelles de sa région, il crée la prestigieuse l’Ecole de Nancy.
Sa vie durant, Emile Gallé n’aura que la nature comme modèle et source d’inspiration. Homme orchestre de la culture, il est tout à la fois, verrier, ébéniste, botaniste, chimiste, philosophe, très grand administrateur de ses affaires et surtout un immense visionnaire ne reculant jamais devant la nouveauté.
Il accumulera les prix, les médailles, les trophées et les récompenses honorifiques.
A sa mort il laisse de nombreux artistes orphelins le 23 Septembre 1904.
Rédaction du texte CGP |