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André-Charles Boulle (1642-1732) ébéniste et fils d'ébéniste est né et mort à Paris.
Il fit ses débuts à la Manufacture des Gobelins comme sculpteur sur bois, puis s'installa dans un atelier de Saint Germain des Prés en 1664. Ses 4 fils, très doués mais qui ne l'égaleront jamais, collaboreront avec lui ainsi qu'une trentaine d'ouvriers.
André-Charles Boulle élèvera l'ébénisterie à la hauteur d'un art, étant tout à la fois sculpteur, doreur, émailleur, ciseleur ou graveur.
Il acquit une grande réputation par ses meubles enrichis de bronze, de mosaïque, ornés d'or, de cuivre, d'écaille de tortue, de corne, de pierres précieuses et d'ivoire. Par une savante sélection de différents bois entre autre d'Inde et du Brésil, il savait reproduire sur ses meubles toutes les variétés d'animaux, de fleurs et de fruits.
Perfectionniste, il parvint même à représenter des sujets d'histoire, de chasses et des paysages, il appliquera également la marqueterie pour la fabrication de chandeliers et de différents luminaires décoratifs.
Passé maître ébéniste vers 1665, Louis XIV lui donna un logement au Louvre et le nomma graveur ordinaire des sceaux royaux en 1672.
André-Charles Boulle qui porta à un haut degré de perfection artistique la conception des meubles, écritoires, armes et écrans travailla pour Versailles ainsi que d'autres résidences royales françaises et pour des souverains étrangers tels les Ducs de Lorraine et de Savoie, le Roi d'Espagne et de riches financiers.
André-Charles Boulle était devenu une grande célébrité dans toute l'Europe et marqua le XVIIIe siècle de ses oeuvres.
"Quelques efforts que fasse l'industrie moderne, elle ne pourra jamais lutter, non plus en solidité qu'en matière et dans chacun des procédés employés, dans la dorure que l'on remplace aujourd'hui par le vernis, dans la ciselure et la sculpture qui se faisaient à la main et non à la mécanique, dans la qualité du bois et des matériaux" (Charles Asselineau)
Rédaction du texte CGP |