Frédéric Bazille - "l’impressionniste Languedocien"
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Frédéric Bazille est né en 1841 à Montpellier, fils de Gaston Bazille, protestant et riche bourgeois négociant, membre de la Société Centrale de l’Agriculture de l’Hérault, et de Camille Vialars.
Il se destine à la peinture, mais son père afin de satisfaire ses ambitions, lui fait étudier la médecine de 1859 à 1864, en vain il échoue aux examens.
En 1862, il s’inscrit avec l’accord de son père, à l’atelier privé de Charles Gleyre peintre académique suisse installé à Paris où il fait la connaissance de Monet, Sisley et Renoir dont la passion commune pour le réalisme fera naître une grande amitié.
Etant de famille aisée, il aidera matériellement et financièrement nombre d’amis peintres de sa génération avec lesquels il partagera également son atelier. Frédéric Bazille portera son intérêt sur l’harmonie des couleurs et la restitution de la lumière et des contrastes.
Dès 1863 accompagné de Monet, Monte et Sisley, il rejoint l’auberge «Le Cheval Blanc» à Chailly, village situé à la lisière de la forêt de Fontainebleau et peint dans la tradition de l’école de Barbizon.
En juillet 1864, il se rend à Honfleur avec Monet et rencontre le peintre de «marines» Boudin et Jongkind à la «Ferme Saint-Siméon» |
En 1865 il séjourne à nouveau à Chailly où il retrouve Renoir, Sisley, Pissarro au cabaret de «La Mère Antony» Lors de ce séjour il peindra «L’Ambulance Improvisée» représentant son ami Monet blessé à la jambe à la suite d’une chute.
Grand collectionneur lui-même, il achète des toiles à ses amis peintres dont "Les Femmes au Jardin" à Monet.
En 1867 il envoie deux toiles au Salon qui seront refusées.
La Nature Morte au Poisson sera acceptée au Salon de 1866, La Réunion de Famille sera présentée au Salon de 1868.
Il se partage durant sa courte vie, entre ses ateliers parisiens successifs, Rue Furstenberg, Rue Visconti, Rue de la Condamine et le cadre champêtre et méridional de la demeure familiale de Méric près de Montpellier.
Sans cesser de travailler son art, il choisit ses modèles parmi sa famille et ses amis, ce qui aboutira à de très beaux sujets de «plein air»
Engagé dans les zouaves, Frédéric Bazille est tué au combat en 1870 âgé de 29 ans à Beaune-La-Rolande pendant la guerre franco-prussienne.
Sa jeune carrière artistique arrêtée brutalement, Frédéric Bazille a laissé une soixantaine d’œuvres. Malgré qu’il en soit le précurseur, cela fait de cet artiste le peintre du mouvement impressionniste le moins célèbre.
Rédaction du texte CGP
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