Ce statut lui est accordé après avoir créé un bijou destiné à la Tsarine Maria Fédorovna pour les fêtes de Pâques.
Le précieux objet, premier d’une longue série, symbole de la résurrection intimement lié à la fête de Pâques, représente un œuf d’or massif dont la coquille est émaillée de blanc aux reflets irisés et renferme en son coeur une minuscule poulette d’or.
L’Empereur est conquit par l’originalité de l’ouvrage, Fabergé aura la faveur des commandes annuelles du Palais pour chaque fête de Pâques.
Ainsi on estime que plus de 55 œufs-surprise sortiront des ateliers du joaillier.
1885 couronne encore le travail de Fabergé d’une médaille d’or pour la reproduction des trésors Scythes à l’exposition des Beaux-Arts de Nuremberg.
L’année 1900 il est médaillé de la Légion d’Honneur en France lors de l’Exposition Universelle où il reçoit le Grand Prix, il est élu à l’unanimité Maître de la Corporation des Bijoutiers de Paris.
Lors de l’exposition de Stockholm il est nommé Fournisseur du Roi de Suède et de Norvège.
La renommée de la Maison Fabergé traverse la frontière de Saint-Pétersbourg et des filiales sont ouvertes à Moscou, Odessa, Kiev et l’unique succursale hors de la Russie à Londres qui fournit déjà la famille royale et surtout la Reine Alexandra.
En 1908 le Roi du Siam nomme Fabergé joaillier et émailleur de la Cour
Fabergé est couvert de titres et de distinctions reconnaissant mondialement la maîtrise de son art.
Les conflits politiques et sociaux de la révolution de 1917 mettent fin à ces « frivolités » et le trésor des œufs de Fabergé est dispersé. Un grand nombre sera vendu plus tard en Occident, le milliardaire Forbes constituera la plus grande et légendaire collection d’œufs-joyaux.
La Russie blanche s’empourpre et se tâche de sang. En 1917, lors de la Révolution d’Octobre, la Russie soviétique nationalise les ateliers et réquisitionne tous ses biens. Karl Fabergé est obligé d’émigrer, il part pour la Suisse et tout espoir de retour sur sa terre natale s’effondre en juillet 1918 après le massacre de la famille impériale.
Il décède à le 24 septembre 1920 à Lausanne. Ses enfants l’enterreront auprès de son épouse dans le cimetière français de Cannes.
Rédaction du texte CGP Dossier dédié à Marina
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